sont forts ces canadiens

BRAVO !

Un logiciel canadien pourrait faciliter le suivi des pédophiles prédateurs

La police régionale de York, au nord de Toronto, expérimente actuellement un logiciel canadien qui pourrait faciliter le suivi des pédophiles prédateurs ainsi que de leurs jeunes victimes, selon des experts.
Au dire du détective Phil Shrewsbury-Gee, de la police de York, les ordinateurs munis de ce logiciel peuvent fouiller et comparer, beaucoup plus rapidement qu'une personne, le moindre détail d'une photo, notamment une caractéristique du visage ou tout trait qui permettrait l'identification.

«Nous recevons souvent des photos durant nos enquêtes et nous nous disons: "j'ai déjà vu cette photo quelque part", a fait remarquer le policier, qui est rattaché à l'unité des crimes technologiques. Or, ce programme nous dit: "non, nous n'avons pas vu cette photo avant", puisque les images ne correspondent pas.»

Appelé LACE, pour Law Againt Child Exploitation (Loi contre l'exploitation de l'enfant), le logiciel «humanise» en quelque sorte le processus de vérification de concordance des images. Il reconnaît l'image miroir d'une photo, par exemple, ou certains traits d'une photo qui pourraient être partagés avec une autre, a expliqué l'agent Michael Kassay, de la police de York.

De même, les images issues de vieilles enquêtes peuvent être rattachées à des enquêtes en cours, sans que les inspecteurs aient à parcourir les archives. Les recherches prennent ainsi 66% moins de temps, a précisé M. Shrewsbury-Gee.

Les autres logiciels biométriques peuvent faire la concordance entre des images exactes tirées de différentes banques dans le monde, mais LACE peut retracer les correspondances même en dépit de légères différences, telles que la couleur, la taille ou le type, ce qui permet d'éviter de longues recherches, ou encore la publication des images des victimes.

Le disque dur d'un suspect peut contenir des centaines de milliers d'images et un enquêteur peut mettre un mois complet à les consulter, a commenté Sal Khan, directeur général de BlueBear Network International, l'entreprise d'Ottawa qui a conçu le logiciel.

Une composante du logiciel permet la collaboration avec d'autres agences qui pourraient ainsi partager leurs données, a ajouté M. Shrewsbury-Gee, qui espère qu'un protocole international facilitera ainsi un jour l'échange de renseignements avec d'autres pays.

D'ici à la fin de l'année, BlueBear examinera les résultats des tests de la police de York afin de les communiquer aux agences intéressées.