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Nombre de messages : 1435 Age : 73 Localisation (Pays,ville,etc) : paris 19e Date d'inscription : 11/04/2006
| Sujet: Gérard Manset Sam 23 Fév 2008 - 9:17 | |
| Gérard Manset, né le 21 août 1945 à Saint-Cloud est un auteur-compositeur-interprète, peintre, photographe et romancier français. Le grand public le connaît généralement plus pour son œuvre musicale que pour ses autres facettes artistiques.
Depuis 1972, les pochettes de ses disques comportent le seul nom « Manset ». Toutefois, plus de trente ans plus tard, aucune appellation « indiscutable » ne s'est imposée parmi les gens qui le désignent, de nombreuses personnes employant d'ailleurs alternativement, voire simultanément, « Gérard Manset » et « Manset ».
Gérard Manset passe son enfance dans la banlieue parisienne, à Saint-Cloud, puis dans le XVIe arrondissement de Paris. Il échoue au baccalauréat à cause d'une mauvaise note en français.
En 1964, il est lauréat du Concours Général (en dessin) et entre à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Le Salon d'automne l'accueille dans sa section « gravure » en 1966, année pendant laquelle il expose également au Salon des artistes français. Parallèlement, il démarche des agences de publicité avec ses dessins, sans résultat.
Il commence à jouer de la guitare, s'intéresse aussi à la batterie. Puis il emprunte à sa sœur sa méthode de piano et commence seul l'apprentissage de cet instrument
À cette époque, il a déjà écrit quelques chansons pour d'autres artistes français et québécois, mais n'aimant pas sa voix, se pense plus auteur et compositeur qu'interprète. Éconduit par plusieurs maisons de disques, il décide en 1968 de produire lui-même son premier 45 tours, Animal on est mal :
- Un jour, j'ai écrit un bout de texte, sans penser que cela puisse faire l'objet d'une chanson. Je l'ai plaqué sur un accord. Un seul ! Et j'ai laissé le texte venir. C'est devenu Animal on est mal , qui est peut-être une réaction à ce qu'était la chanson à l'époque. Un ami directeur artistique s'est montré intéressé par le truc, a voulu le produire... mais il est parti en Amérique, et ça n'a pas pu se faire. Mais il m'avait foutu l'idée en tête ! Par la force des choses, je me suis débrouillé pour enregistrer et produire les titres d'un premier 45 tours : Animal , La femme-fusée et deux autres encore. Pathé Marconi sort le titre en mai 68, au moment du mouvement protestataire. Dans ces circonstances peu favorables, le nombre d'exemplaires vendus est minime. Pourtant son passage radio (en boucle pour cause de grève radiophonique) permet à certains de repérer ce nouveau talent.
Quelques mois plus tard sort, sous le même titre, un premier album. Certains ont pu y déceler une sorte de recherche mystique (de Je suis Dieu à On ne tue pas son prochain). Le disque obtient un succès d'estime.
Deux ans plus tard, La Mort d'Orion, un oratorio rock-symphonique aux arrangements élaborés révèle l'originalité de Gérard Manset. Les parties de cordes très développées confèrent à l'enregistrement un certain lyrisme. Vendu à 20 000 exemplaires, nombre remarquable pour un album de ce genre, c'est l'un des premiers albums-concepts français à l'instar des anglo-saxons Pink Floyd ou Beatles.
En 1972, sa nouvelle production qui porte le titre Manset (avec au verso de la pochette la mention « Gérard ») va être à l'origine du « mythe Manset ». Surnommé le plus souvent Long long chemin ou l'album blanc, (en référence aux Beatles, encore) on y trouve de longues plages aériennes, toutes reliées entre elles : L'Oiseau de Paradis, Donne-moi et Jeanne, par exemple, qui forment la face 2 de ce 33 tours jamais réédité en CD à ce jour.
À cette époque, Manset est un des rares auteurs-compositeurs-producteurs à posséder son propre studio d'enregistrement. Il y produira de nombreux artistes, dont William Sheller (Couleurs) ou Ange (Tout feu, tout flamme).
Le titre Il voyage en solitaire, en 1975, marque un tournant dans cette œuvre naissante et pourtant déjà riche et variée. Le 45 tours se vend à 300 000 exemplaires et figure en bonne place dans les plus grands succès de l'époque. Ce succès dérange l'artiste qui ne voit pas sa médiatisation d'un bon œil. En réaction, il enregistre en 1976 Rien à raconter, un album sombre contenant d'admirables morceaux, comme Les vases bleu(e)s.
Ce virage prend l'allure d'une rupture avec, en 1978, l'album très électrique intitulé 2870. Mais le mouvement est lancé, un certain nombre de fidèles le suivent de disque en disque.
La pochette est aussi, sinon plus encore, somptueuse que celle de La Mort d'Orion. Il faut ouvrir un écrin de trois pochettes imbriquées pour découvrir le disque. Réalisée par Hipgnosis, la célèbre agence de design qui a signé de nombreuses pochettes dont certaines des Pink Floyd, cette pochette est, paradoxalement, révélatrice de la démarche de l'artiste. Elle fait de ce disque un objet d'art à part entière en ne se contentant pas d'envelopper l'enregistrement gravé mais en l'encadrant à la manière d'un tableau de maître. La photo de couverture est énigmatique et, même si le visage de Manset apparaît à l'intérieur du livret, on sent son image s'estomper pour laisser place au mystère, à l'inconnu. | |
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nanard2804 Paranthropus robustus 1
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| Sujet: Re: Gérard Manset Sam 23 Fév 2008 - 9:24 | |
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